Connue autrefois sous le nom de Matrai, la ville tomba sous la domination ottomane dès 1371, mais c'est au XVIIe siècle qu'elle connut son âge d'or, quand le pacha Ferhad la dota de sérails, d'un « Tekke », d'un hammam et d'un bazar et la renomma Çatalburgaz.
Jusqu'en 1924, la ville comptait une majorité de Grecs (Roums), mais l'arrivée des réfugiés musulmans de Grèce à cette date, fit basculer la majorité au profit de ces derniers originaires essentiellement du Golfe de Seres, Drama et Langaza. Jusqu'en 1926, la ville et les villages des alentours formaient une préfecture indépendante (province), puis furent rattachés à la province d'Istamboul ne formant plus qu'une simple municipalité.
La côte de la mer Noire reste, de nos jours, très sauvage et peu accessible. Les routes ne sont pas nombreuses et même si quelques pistes les remplacent par endroits, elles restent insuffisantes.
Le petit village de Belgrat (Belgrade), près de Karacaköy est peuplé de Serbes qui furent déplacés au XIXe siècle d'un village du même nom se trouvant aux abords de la Forêt de Belgrade (Belgrat Ormani) près de Sariyer. C'est un petit village typique dont les habitants ont gardé le goût de l'hospitalité et les étrangers sont toujours les bienvenus. Yaliköy, l'ancien village grec de Podima, est un autre endroit qui mérite le détour tout comme le lac de Terkos qui est le plus grand des lacs de la Roumélie turque. La ligne de train ne dessert que la partie sud de la municipalité : Delikkaya, Ömerli, Yesilbayir, Bahsuyas, Çatalca, Kabakça.